François Le Poulchre - Sonnet V

Publié le par Dolmancé

Ah mon Dieu que de lis, ah mon Dieu que de roses,
Ah que d’œillets vermeils, que d’attraits gracieux,
Que de friands appas au parfait de mon mieux,
Que de divinités y paraissent encloses !


La perle d’Orient & les plus rares choses
Que du rivage Maure on amène en ces lieux,
Ont la couleur ternie au prix de ses beaux yeux
Et de tant de blancheurs que son sein a décloses.


Ah qu’avoir tels butins, ah qu’avoir tels trésors
Seraient de Paradis, seraient de douces morts,
Mais morts à préférer aux plus heureuses vies.


Mon Dieu que de plaisirs, que d’incroyables heurs*
A qui pourrait cueillir de sa main telles fleurs
Si tôt que le printemps les a épannouies.



* bonheur
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article